PHOTO D’INTERVENTION SOCIALE
Ces projets permettent de travailler la confiance en soi, l’estime de soi et le pouvoir d’agir des participant.es, qu’iels fassent partie d’une communauté sociale (ex : personnes en situation de migration ou en parcours de rue) ou qu’iels aient vécu des expériences similaires (ex : femmes ayant subi des violences). Ces projets parlent de l’intimité des participant.es, toujours à la première personne. Ils rappellent que l’intime est définitivement politique.
Nos projets contribuent à la restauration de parts d’identités abîmées par les parcours de vie des personnes. Nous leur proposons une autre forme d’expression - le langage de la photographie étant relié à l’inconscient - pour témoigner de leur réalité. Les projets se concluent le plus souvent par une exposition. Celle-ci donne lieu à des prises de paroles en public et génère la fierté des participant.es pour le travail accompli. Les formats produits peuvent soutenir des démarches de plaidoyer portées par nos partenaires ou la société civile.
Références
L’espace Agnès Varda, ADAES44, Citad’Elles - Ville de Nantes, Conseil Départemental de Loire Atlantique, Centre de Détention de Nantes, ADOMA, École des Beaux-Arts Nantes-Saint-Nazaire, Solidarités Jeunesses, UFCV, etc.
#participatory photography ou photographie participative #empowerment #lien
social
#auto-représentation #dialogue social #estime de soi
#auto-représentation #dialogue social #estime de soi
Celles qui se racontent 2025 - En cours
Pour ce projet, elles ont parfois choisi de partager leurs rêves, d'interroger les liens de sororité qui relient toutes les femmes victimes de violences - d'où qu'elles soient - ou de vous prouver leur détermination à s'en sortir à travers leur parcours de résilience emprunt d'une combativité incroyable !
Le projet “ Celles qui se racontent ” a été imaginé par l'autrice-photographe Adeline Praud et l'auteur-scénariste-musicien Jean-Loïc Tournié, en collaboration avec l'équipe de l'action culturelle de Stereolux - Solenn Perdoux et Mélanie Legrand et l'association La Cloche.
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Exi(s)te2022
Quatre femmes se sont saisies d’appareils photos entre octobre et décembre 2021, à l’invitation de STEREOLUX et de l’association La Cloche (créatrice de lien social pour des personnes en grande exclusion). Anna, Ayda, Sabine et Jacqueline ont accepté de partager leur regard sur la ville de Nantes.
Dans le projet participatif EXI(S)T(E), elles nous donnent à voir la façon dont elles vivent leur ville, entre souvenirs et instants présents, entre errance et rendez-vous, entre solitude et solidarité. Les participantes ont photographié les endroits où elles ont leurs habitudes : les lieux où elles se sentent bien et trouvent du soutien. Puis dans des carnets intimes, elles ont collé leurs images préférées et écrit autour ce qu’elles avaient sur le cœur.
Un banc paisible face à la Loire, un café chaud dans un café chaud, un coucher presque rose du soleil, une maison qui rime avec accueil, un parc joliment fleuri ou le sourire de ce compagnon de galère. Ça ne coûte pas grand chose et ça change les idées. Les quatre expertes de la débrouille subissent chacune à leur manière leurs conditions de vie précaires, elles ont chacune leur façon de les surmonter. Mais ces femmes ont assurément en commun le besoin d’aller vers les autres. De sortir de leur chambre ou de leur tente pour se sentir exister
Le projet “ Exis(s)e ” a été imaginé par les photographes Séverine Sajous et Armandine Penna, en collaboration avec l'équipe de l'action culturelle de Stereolux et l'association La Cloche.
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Ouvrir le diaphragmeDepuis 2021
Avec son projet « Ouvrir le diaphragme », L’œil parlant utilise le médium photographique dans le cadre d’ateliers destinés à des victimes de violences sexistes et sexuelles d’un côté et des agresseurs de l’autre. L’objectif est d’accompagner les participant.es dans leur parcours de sortie de la violence en faisant émerger des prises de conscience individuelles et en soutenant des parcours de rétablissement.
Durant ces ateliers qui se développent durant trois mois, les victimes réalisent des Écrins (carnets photographiques réunissant des images et des textes sur un sujet personnel et souvent politique) et les auteurs des Agrégats (Carnet personnel protéiforme mêlant photographies, collages et textes).
À terme, ce projet vise la création d’un outil ressource qui sera élaboré avec une équipe de professionnel.les / expert.es, ainsi que des victimes de violences. La matière première de cet outil ressource sera les images, textes et témoignages qui auront émergé auprès d’elles lors des ateliers durant plusieurs années.
- 2021 : Un atelier auprès des auteurs de violences / ADAES44
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2022 : Un atelier auprès des victimes de violences / Citad’Elles
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2023 : Un atelier auprès des victimes de violences / Citad’Elles
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2024 : Un atelier auprès des auteurs de violences / Centre de Détention
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2025 : Un atelier auprès des victimes de violences / Espace Départemental de Solidarité de Chateaubriant
- 2026 : Un atelier auprès des auteurs de violences / Centre de Détention
NOTRE MÉTHODE
LA PHOTOGRAPHIE
PARTICIPATIVE
Une approche participative de la photographie consiste, dans le cadre d'un projet coordonné localement, à fournir à un groupe social marginalisé ou opprimé, des appareils photos pour que ses membres saisissent eux-mêmes des images de leur réalité, afin de restituer des photographies personnelles capables de déconstruire des stéréotypes et de soutenir des parcours de résilience et des démarches de plaidoyer.
Cette approche travaille l'estime de soi des participant.es, (re-)crée du pouvoir d'agir et génère de nouvelles capacités d'action face à la problématique questionnée par le projet.
La photographie participative recouvre un champ large d'actions ; la notion est elle-même sujet à controverse. En tant que méthodologie, elle est issue d'actions menées dans les domaines de la recherche et du développement international. Son utilisation varie en fonction de la problématique abordée, du groupe de participant.es et du contexte du projet.
Champs d'action
-
accompagnement social
-
action culturelle
-
recherche action en science
sociale
-
démocratie locale
-
campagne de mobilisation
internationale
- démarche d'expression populaire, mobilisation citoyenne
Pourquoi mettre en œuvre un projet de
photographie participative ?
- documenter des environnements de
vie multiples
- faire entendre les voix des
groupes sociaux précarisés
- faire émerger un dialogue social
- sensibiliser le grand public et
les élu.es sur les réalités des plus vulnérables
- construire une société au sein
de laquelle chacun.e peut se représenter lui/elle-même
- proposer des nouvelles données d’évaluation du champ social
Concrètement, comment ça se
passe ?
- Des structures partenaires
identifient une population auprès de laquelle elles souhaitent
intervenir.
- L’œil parlant propose une série d’ateliers qui se déploient sur un temps défini, à partir des objectifs, des attentes et du contexte connus.
- Un planning est
élaboré et mis en œuvre.
- L’évaluation et la restitution
constituent la fin du cycle du projet.
- Le processus compte autant que les
résultats. La qualité de l’expérience vécue par les
participant.es compte autant que la restitution ou l’usage qui
est fait des photographies pour une campagne de sensibilisation ou de
plaidoyer par exemple.
Les définitions de la photographie participative varient en fonction
des projets et des professionnel.les qui les portent.
Voici ce que nous défendons.
- Les projets de photographie
participative visent l'implication des groupes sociaux dans les
décisions qui les concernent.
- Plutôt que de vouloir « donner
une voix » aux personnes, il s'agit plutôt de penser à comment
ces voix peuvent être amplifiées ou écoutées par un public
particulier.
- Le rôle du/de la
facilitateur/trice a un impact fort sur le groupe et le projet. En
opposition à la posture de l'artiste intervenant, le facilitateur
accompagne le groupe en travaillant à son effacement.
- Cette approche utilise le pouvoir
de l'image comme moyen d'expression, de documentation,
d'imagination, de sensibilisation et de communication.
- La photographie participative peut
être utilisée dans différents cadres pour atteindre une diversité
d'objectifs incluant le dialogue social, les transformations sociales, des bienfaits
thérapeutiques, la recherche, la communication, l'évaluation et le
plaidoyer, etc.
Un projet de photographie participative
- Vise un changement social positif
par l'auto-représentation et le plaidoyer.
- Est porté en partenariat avec une
structure locale, experte de la problématique travaillée.
- Engage idéalement la
participation des différents acteurs concernés sur l'ensemble du
cycle du projet.
- Est idéalement piloté par un groupe composé
: de professionnel.les, de facilitateurs/trices, d'élu.es,
d'expert.es et de personnes qui partagent ou ont partagé la
problématique des participant.es. (dépent de l’importance du projet)
- Implique un cycle de projet allant
de la production à la dissémination des résultats, en passant par
la réalisation, la divulgation, la célébration et l'évaluation.
- N'est ni une thérapie (même si
des bénéfices thérapeutiques peuvent être constatés), ni du
développement personnel ou encore de la pratique artistique
amateur.
Ça ressemble à quoi un projet
de photographie participative ?
- Il n'existe pas de projet type.
Chaque projet est unique. Nous les fabricons sur mesure.
- Le projet dépend d'une
organisation locale, experte de la question/problématique
travaillée.
- Il est porté par une structure
qui l'imagine, le coordonne et le met en œuvre (L’œil parlant).
- C'est un projet structuré autour
d'ateliers, qui se déploie dans un temps déterminé et qui utilise
la photographie pour mettre en dialogue les participant.es, avec
eux-même, le groupe, leur problématique et la société civile.
- C'est une expérience humaine au
sein de laquelle chacun.e doit pouvoir trouver sa place.
- C'est une expérience capable
d'impacter, positivement et sur la durée, la vie des
participant.es.
Les capacités travaillées
chez les participant.es sont :
- la prise de parole en public
- l’estime de soi
- la communication interpersonnelle
- le travail en équipe
- l’utilisation de la photographie
pour générer des discussions autour de la problématique
travaillée, et des réflexions sur les expériences personnelles
Vous êtes intéressé.es par
cette approche ?
- Nous imaginons un projet avec
vous, en partenariat avec les structures expertes.
- Nous imaginons des projets / ateliers sur-mesure pour répondre à vos besoins en médiation ou en termes de dialogue citoyen.